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encre chien et loup
9 avril 2007

pâques, ma poule

Je sais, d'aucuns prétendent que cela ne se fait pas, que ce n'est pas possible même. Et pourtant oui, depuis tant d'années. Il dort à peine et tout de suite sa peau se réchauffe sous la paume. Regardez moi, je suis une patelle, le nez planté contre son pectoral droit, la main sur sa fesse. Pourquoi bouger? Je le respire, je l'écoute. Il se peut qu'il replonge dans le sommeil, il peut remonter, par palier, comme un plongeur. Les yeux bandés, je reconnaîtrais son épaule, cette rondeur lisse, cette odeur de pain cuit. Je ne suis déjà plus si immobile, de patelle,  je deviens anémone de mer, je suis mûe par un courant tiède, à peine perceptible, sauf par lui. C'est doux, infiniment, cela peut devenir brusque, d'un moment à l'autre. Cet homme-là bande au jugé, dès que je pose ma main sur lui, avant même de savoir ce qui le touche quand je le touche. Il ne s'offusque pas quand j'en ris, il s'en amuse lui-même, et d'un seul geste, me ramène contre lui.
15 ans, merde...

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